La neutralité de l’Ukraine, c’est le principal sujet sur la table des négociations aujourd’hui entre Moscou et Kiev pour tenter d’arrêter l’invasion Russe.
La neutralité de l’Ukraine, c’est le principal sujet sur la table des négociations aujourd’hui entre Moscou et Kiev pour tenter d’arrêter l’invasion Russe. Les autorités Russes ont expliqué à cette quatrième séance de pourparlers, que c’est l’une des solutions pour mettre fin à l’offensive militaire russe dans le pays. Ce statu qui sera comparable à celui de la Suède et de l’Autriche, est par contre rejeté par les dirigeants Ukrainiens.
« Le statut neutre (de l’Ukraine) fait l’objet de discussions sérieuses et c’est en lien avec les garanties de sécurité » que réclament également Kiev et Moscou, a précisé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov dans un entretien au média russe RBK. « C’est ce qui est discuté actuellement dans les négociations, il y a des formules très concrètes qui, je pense, sont proches d’un accord », a-t-il ajouté, tout en relevant que les pourparlers « ne sont pas faciles ».
Mais que signifierait un statut neutre pour l’Ukraine ? Et bien cette dernière devrait renoncer à rejoindre l’Otan. Mardi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait par ailleurs estimé qu’il fallait « reconnaître » que son pays ne rejoindrait jamais l’Alliance atlantique. Pour rappel, ce dossier est un des motifs avancés par la Russie pour justifier son offensive en Ukraine, Moscou considérant l’Alliance comme une menace existentielle.
Une neutralité fermement rejetée par le pays de Volodymyr Zelensky. « L’Ukraine est maintenant en état de guerre directe avec la Russie. Par conséquent, le modèle ne peut être qu’ukrainien », a déclaré un des négociateurs ukrainiens Mykhaïlo Podoliak dans des commentaires publiés par la présidence. Il précise vouloir des « garanties de sécurité absolues » face à la Russie et dont les signataires s’engageraient à intervenir du côté de l’Ukraine en cas d’agression.
La partie ukrainienne dénonce des « contradictions profondes » qui persistent dans les pourparlers russo-ukrainiens. Toutefois, l’Ukraine ne baisse pas les bras, et estime qu’un « compromis » est encore possible, comme l’a affirmé mardi un conseiller du président ukrainien, Mykhaïlo Podoliak. Du côté russe, Vladimir Medinski a pour sa part dit que les pourparlers étaient « lents et difficiles », tout en assurant que le Kremlin voulait « arriver à la paix le plus vite possible ».
Selon les négociateurs russes, les questions clés sont le statut de la Crimée, que la Russie a annexée en 2014, et celle des séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk dont Moscou a reconnu l’indépendance.