Onze nouveaux-nés sont morts mercredi 25 mai dans l'incendie du service de néonatologie de l'hôpital Tivaouane du Sénégal.
Onze nouveaux-nés sont morts mercredi 25 mai dans l'incendie du service de néonatologie de l'hôpital Tivaouane du Sénégal. Une nouvelle tragédie qui génère l'indignation et souligne les carences du système de santé publique.
Onze nouveaux-nés ont péri mercredi 26 mai dans un incendie dans un hôpital à Tivaouane, dans l'ouest du Sénégal, a annoncé le président Macky Sall sur Twitter.
Douleur et consternation
"Je viens d'apprendre avec douleur et consternation le décès de 11 nouveaux-nés dans l'incendie survenu au service de néonatalogie de l'hôpital [public] de Tivaouane", a -t-il indiqué rapporte France 24. "À leurs mamans et à leurs familles, j'exprime ma profonde compassion", a-t-il ajouté.
"Trois bébés ont été sauvés", a précisé le maire de Tivaouane, Demba Diop. L'hôpital avait été inauguré récemment, selon la presse locale. L'incendie a été causé par "un court-circuit et le feu s'est propagé très vite", selon Demba Diop, également député à l'Assemblée nationale et plus connu sous le nom de Diop Sy.
Les personnalités se sont succédé sur place dans la nuit. Le président Macky Sall, en déplacement à l'étranger, a dépêché son ministre de l'Intérieur Antoine Diome.
"Mon fils a été baptisé hier, il n'a que que neuf jours. La maternité était pleine et je pense qu'il n'y a pas de survivants", a dit dans la nuit une mère non-identifiée au site d'information Dakaractu.
Les personnalités se sont succédé sur place dans la nuit. Le président Macky Sall, en déplacement à l'étranger, a dépêché son ministre de l'Intérieur Antoine Diome. La cité d'environ 40 000 habitants est le fief des Tidianes, l'une des importantes confréries musulmanes qui jouent un rôle social essentiel au Sénégal, et son chef a lui aussi envoyé son représentant sur place.
Toujours selon notre source, début avril, un autre drame survenu dans un autre hôpital public avait déjà bouleversé le Sénégal. À Louga (nord), une femme enceinte était morte après avoir vainement attendu dans de très grandes souffrances une césarienne.
Ce décès avait suscité sur les réseaux sociaux une vague d'indignation contre les carences du système de santé publique.
À la suite de ce drame, trois sages-femmes avaient été condamnées le 11 mai à six mois de prison avec sursis pour "non-assistance à personne en danger" par le tribunal de grande instance de Louga. Trois autres sages-femmes avaient été relaxées.