Il ne fait pas bon vivre en ce moment à Ouagadougou, la capitale burkinabé.
Il ne fait pas bon vivre en ce moment à Ouagadougou, la capitale burkinabé. Depuis quelques jours, les tenants du palais de Kosyam ont le sommeil trouble face à une montée de fièvre des hommes en armes qui paradent dans la ville de Ouaga et banlieue, demandant le départ du pouvoir de bien personnalités du régime burkinabé avec à leur tête, le président Roch Kaboré.
Alors qu'on croyait que le couvre-feu instauré dimanche hier par les autorités et la qualification des Étalons en quarts de finale de la coupe d'Afrique des nations allaient plus ou moins émousser les ardeurs des mutins, que nenni ! Bien au contraire, le mouvement d'humeur des militaires a connu un regain de vitalité avec l'arrestation ou l'isolement (c'est selon) du chef de l'État, Roch Kaboré, du premier ministre Lassina Zerbo, du président du Parlement burkinabé, Alassane Bala Sakandé et de bien d'autres pontes du régime burkinabé.
Au moment où nous mettons sous presse, la situation reste toujours confuse. Y a-t-il oui ou non, un coup d'État militaire au Burkina Faso ? C'est à une véritable guerre de nerfs et de communiqués contradictoires à laquelle l'on assiste depuis ce lundi 24 janvier. Pendant ce temps, à Abidjan, on retient son souffle avec les nouvelles peu rassurantes en provenance de la capitale burkinabé et faisant état de la chute effective de Roch Kaboré.
Un homme avec lequel le président ivoirien entretient de très bonnes relations de fraternité et de bon voisinage. Le 28 décembre 2020, Alassane Ouattara, à la tête d'une forte délégation des autorités ivoiriennes, avait pris part à l'investiture du président Roch Christian Kaboré, réélu pour un second mandat.
Une semaine plus tôt, soit le 14 décembre 2020, c'est le président burkinabé qui avait fait le déplacement à Abidjan pour assister à l'investiture de son aîné et homologue ivoirien. Comme on le voit et pour bien d'autres raisons, Abidjan a de quoi être vraiment malheureux par rapport à la situation qui prévaut au Burkina Faso.