Après plus de trois ans de détention sans jugement, Kader Doumbia, un prisonnier pro-Soro écrit au Procureur Général.
Après plus de trois ans de détention sans jugement, Kader Doumbia, un prisonnier pro-Soro écrit au Procureur Général. Dans sa lettre adressée au chef du parquet du Plateau, le président d’Espoir de la génération 72 (G72), demande sa liberté.
Enlevé le 17 janvier 2019 dans la commune de Cocody alors qu’il vaquait tranquillement à ses occupations avant de se retrouver à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), où il sera accusé de complot contre l’autorité de l’Etat, d’organisation d’une bande armée et d’atteinte à l’ordre public, Kader Doumbia, président du mouvement EG72, proche du président de Générations et peuples solidaires (GPS) a adressé un courrier au Procureur Général.
Dans ledit courrier dont nous avons reçu copie, le proche de Guillaume Soro demande sa mise en liberté. Cela, après plus de 24mois de privation de liberté sans jugement. Alors que son dossier a été transmis par le juge d’instruction du premier cabinet et celui de la deuxième chambre d’instruction qui avaient la charge du dossier.
Kader Doumbia, un prisonnier pro-Soro écrit au Procureur Général
Ils l’ont renvoyé devant le tribunal criminel, qui à son tour devait le juger dans un délai de six mois. Kader Doumbia n’y sera pas jugé. Il reste toutefois en détention préventive en violation du code de procédure pénale. Dénonçant sa détention préventive injuste et interminable, le prisonnier s’adresse au Procureur Général. « Avec votre permission, je viens par cette présente solliciter de votre haute bienveillance ma demande de mise en liberté d’office », a-t-il introduit sa lettre.
Tout en dénonçant la violation de ses droits de citoyens, Kader Doumbia sollicite sa mise simple en liberté. Car dira-t-il, « me faire passer devant le juge du tribunal criminel d’Abidjan, c’est à mon avis violer mes droits élémentaires de détenu préventive ». Il faut rappeler que dès les premières heures de sa détention à la Maca, les autorités ivoiriennes savaient accusé l’homme de détenir du matériel militaire.
Pour donner force à cette thèse, l’on avait présenté un talkie-walkie de gendarmerie prétendument en sa possession au moment de son arrestation. Aussi, faut-il le rappeler, Kader Doumbia fait partie des éléments ex-Forces nouvelles qui se sont insurgés contre le régime de Laurent Gbagbo pour ainsi amener ce dernier à laisser Alassane Ouattara dans le jeu politique en Côte d’Ivoire.
Nord-Sud Info